Sécurité aux aéroports : une nouveauté à venir va changer vos habitudes
Article de Thomas Graindorge de la revue CAPITAL
Un scanner 3D, installé aux contrôles de sûreté des aéroports, pourrait permettre d’éviter aux passagers de devoir vider leur sac de son contenu. Une manière d’économiser du temps. Jusqu’à 30% pour le groupe Aéroports de Paris, qui commence son expérimentation à Paris-Orly et Charles-de-Gaulle.
L’éternelle file d’attente des contrôles de sûreté à l’aéroport, lors de l’embarquement, pourrait bientôt être de l’histoire ancienne. Des scanners délivrant une image haute définition, et en 3D, du contenu des bagages cabine, sont en train de faire leur apparition. Ces scanners reposent sur l’utilisation d’une technologie : la tomodensitométrie, développée par Smiths Detection.
Le fabricant des machines qui embarquent cette technologie explique de manière plus simple son procédé. Il s’agit de scanners qui produisent « des images 3D volumétriques haute résolution et fournissent une détection automatique des explosifs ». Ce qui évite donc, et notamment, de retirer les appareils électroniques des bagages ainsi que les différents flacons de liquide, dont les voyageurs peuvent ignorer l’interdiction en cabine.
Généralisé à Rome
Pour les passagers, la nouvelle a de quoi être chaleureusement accueillie : plus besoin de vider son sac à la recherche de l’objet incriminé par l’agent. Mais les aéroports aussi semblent y trouver leur compte. Rome, notamment, a généralisé le système à l’ensemble des terminaux de l’aéroport Leonardo-da-Vinci, tant l’expérimentation menée en amont a été un franc succès. Les autorités italiennes ont déjà abandonné la règle des contenants limités à 100 ml pour les terminaux équipés de scanners 3D.
Les aéroports de Teesside, en Grande-Bretagne, et de Schiphol, aux Pays-Bas, usent également du dispositif. En France, l’idée commence également à faire son bout de chemin. Le groupe Aéroports de Paris (ADP) a également testé cette technologie à Orly, « en coordination avec la direction générale de l'aviation civile », a confirmé à 20 Minutes l’exploitant. Un exploitant qui s’est montré convaincu, tant et si bien que la technologie devrait être étendue à d’autres terminaux.
Quatre terminaux à Paris Charles-de-Gaulle
Le groupe ADP évoque ainsi le déploiement de scanners 3D dans quatre terminaux de Paris Charles-de-Gaulle. Dans chacun de ces terminaux, deux lignes de contrôle de sûreté des bagages cabine seront équipées. Pour le groupe, cela permettra aux passagers de gagner environ 30% de temps dans les opérations de contrôle. Mais pas question, à l’heure actuelle, d’abandonner la règle de l’interdiction des contenants de plus de 100 ml.